Oh secours, il fait un caprice !
Ah les caprices des tous petits … on adore hein, surtout quand ça se passe au milieu du supermarché, en fin d’aprèm et qu’on est bien rincé par notre journée ! Si cela ne vous est pas arrivé à vous personnellement, vous avez forcement déjà assisté à ce genre de scènes… Mais voilà, pour bien gérer un caprice, il faut avant tout comprendre ce qu’est un caprice et ce que l’enfant ressent.
L’enfant, comme beaucoup d’adultes d’ailleurs, n’aime pas la frustration. C’est un sentiment qui s’apprend au fur et à mesure, avec l’expérience de la vie dirons-nous, donc forcément quand il voit quelque chose qui lui fait très envie, c’est tout de suite : « Maman, je veux ça ! » Normal, en plus c’est souvent placé dans son champ de vision. 😈
Et on est bien d’accord, bien que vous ayez devant vous une petite merveille, il ne va pas se dire comme un adulte raisonnable pourrait le faire : « Maman est fatiguée, en plus la pauvre, elle se tape les courses, sans compter qu’on mange dans une heure, que ces bonbons vont me couper l’appétit, et que pour finir, ok, j’en ai très envie, mais ce n’est pas bon du tout pour mes dents… ». J’exagère le portrait légèrement mais parfois j’ai l’impression qu’on donne aux enfants des pensées de grandes personnes.
Sachez aussi que l’empathie (vous savez cette capacité à se mettre à la place de l’autre) n’existe quasiment pas chez les enfants et qu’elle se développe normalement à partir de l’adolescence, voire pas du tout chez certains (comme les psychopathes par exemple! mais ce n’est pas mon propos)
L’enfant se dit plutôt « maman, je veux ça, TOUT DE SUITE, MIAM-MIAM, je les reconnais ceux-là de bonbons, je les adore!!! » et nous, si on dit non, et ben lui, il ne comprend pas, et là c’est le drame…
Mais que se passe t-il réellement en lui ? Tout simplement, l’enfant ressent une forte émotion de frustration qui monte d’ailleurs très vite, et qu’il ne sait pas comment gérer.
Retenez cette image : je ne sais pas quoi faire de cette émotion = je ne sais pas comment la contrôler = c’est la touche ESCAPE/ECHAP de l’ordinateur = je pleure/je crie = je fais un caprice= soupape d’autocuiseur !
Et donc, pour bien maîtriser au mieux ce caprice, il faut tout d’abord rassurer l’enfant du style : « J’ai entendu ta demande, oui mon chéri, je les ai vu aussi ces bonbons, je sais que tu en as très envie, et bien que je t’aime, je ne vais pas te les acheter parce que… + donner votre raison ».
Et si ça ne marche pas ? Recommencer, il cherche l’interaction avec vous !
Un enfant veut attirer votre attention, vous vous en êtes déjà rendu compte, non ? Regardez quand vous essayer de téléphoner tranquillement à une amie, c’est juste à ce moment là que votre enfant a soudain des tas de trucs à vous raconter 🙄 …? Sachez aussi que cela persiste en grandissant, vous verrez.
Et enfin, retenez aussi qu’ il ne fait pas exprès un caprice pour vous embêter, vous n’avez pas enfanté un monstre mais bien une petite merveille comme je vous l’ai dit plus haut, vous suivez ?
Pour résumer et donc gérer efficacement ce genre de situation, il faut savoir parfois prendre le risque quand on lui refuse quelque chose que l’enfant ne nous « aime » pas , de passer pour une mauvaise mère quelques instants à ses yeux… Autrement dit : « Tu ne vas pas être content, tu as le droit de ne pas m’aimer, mais les règles sont les suivantes, l’adulte c’est moi et c’est moi qui commande/décide ce qui est bien pour toi ». Point final, fin de l’histoire. Vous pouvez être moins directe mais l’idée est là.
Et puis, dernière chose aussi, avouons-le : on peut être tenté de céder parce qu’on a très peur du regard des autres, de ce qu’ils vont penser, surtout quand l’estime de soi est au plus bas… Mais franchement, faites abstraction de ces regards, concentrez vous sur votre enfant, respirez et tenez bon !
Car une chose est sûre : il est très important de ne pas céder systématiquement pour avoir la paix, on n’est pas là pour faire ami/ami avec son enfant. On est parents, avec un rôle éducateur déterminant pour son avenir et il est vrai que ce rôle n’est pas toujours très sympa à porter.
Mais qui vous a dit que l’éducation était une partie de plaisir ? Un pur fantasme oui !
Allez courage, c’est pour leur bien 😉 et pour ceux qui ont envie d’une petite touche d’humour… cliquez sur ce lien 😀
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Article rédigé avec mon expérience de maman bien sûr, mais surtout suite à un exposé réalisé par Valérie Chastand, Psychanalyste et appartenant au réseau des Mampreneurs de Grenoble sur le thème suivant : «Les spécificités de l’interaction maman/enfant».